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Les Templiers

Les Templiers, ces moines-chevaliers, ont fait couler beaucoup d'encre. Je serai, sans doute, une fourmi de plus à dédier un travail à cet ordre de légende. Vous pouvez trouver ici des textes, du matériel bibliographique, des hypothèses (parfois farfelues) et des liens vers d'autres sites. Je ne suis pas historien, donc, si vous pensez que quelque chose doit être modifié, faites-le moi savoir.

  1. LES TEXTES
  2. LA BIBLIOGRAPHIE
  3. LES LIENS
LES TEXTES

Sont regroupés ici :

  1. Histoire officielle du Temple.
  2. Histoire occulte du Temple.

1. HISTOIRE

En 1097, la première croisade menée par Godefroi de Bouillon, Robert de Flandres et Bohémon de Tarente est lancée par le Pape Urbain II.

En 1099, prise de Jérusalem. Godefroi prend le titre d'"Avoué du Saint-Sépulcre".

En 1100, Mort de Godefroi, Baudoin de Boulogne , son frère, est sacré Roi de Jérusalem.

En 1118, Baudoin II est sacré Roi de Jérusalem. La même année, neuf chevaliers français, avec à leur tête Hugues de Payens, arrivent à Jérusalem où ils se présentent à Baudouin II. Ils furent reçus dans l’enceinte du Temple du Roi Salomon. On déplaça d’ailleurs les chanoines du Saint -Sépulcre pour l’occasion. Devant le Patriarche de Jérusalem (Garimond) ils prêtent les trois voeux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. L'origine d'Hugues de Payens a soulevé bien des controverses parmi les historiens. On n'en connait rien si ce n'est qu'il est vraissemblablement originaire de la Champagne. Le personnage doit être d'une certaine importance puisque son nom apparaît dans deux Chartes d'Hugues de Troyes. Le village dont il porte le nom se situe d'ailleurs à une dizaine de kilomètres de Troyes.

Jacques de Vitry :

"...le roi, les chevaliers et le seigneur patriarche, remplis de compassion pour ces nobles hommes qui avaient tout abandonné pour le Christ, les soutinrent de leurs propres ressources et leur conférèrent dans la suite...quelques bénéfices et quelques propriétés. Comme ils n'avaient pas encore d'église qui leur appartint, ni de résidence fixe, le seigneur roi leur accorda pour un temps une petite habitation dans une partie de son palais, auprès du temple du Seigneur...ils furent appelés dans la suite les Frères Chevaliers du Temple."

Le 27 décembre 1118, le jour de la Saint-Jean l’Evangéliste, ces neuf chevaliers (Hugues de Payns, Geoffroy de Saint-Omer, André de Monbard, Payen de Montdidier, Archambaud de Saint Aignan, Geoffroy Brisol, Hugues Rigaud, Rossal et Gondemare) se réunirent à l’emplacement du Temple de Salomon où ils révélèrent la fondation de l’Ordre des Pauvres Chevaliers Du Christ et du Temple de Salomon. L’Ordre des Templiers venait de naître. Leur mission est de protéger les routes pour les pélerins en Terre Sainte.

De 1118 à 1127, pendant 9 ans, les Templiers s’organisent mais, bizarrement eux qui se voulaient protecteurs des pèlerins, ils ne participent à aucune bataille. Leur seule occupation fut de rénover les écuries souterraines du Temple. En 1220, Baudoin II donne l'ensemble du palais du Temple aux Templiers. Pendant la même période, l’Ordre recrute des écuyers et des sergents d’armes.

En 1126, le comte Hugues de Champagne entre dans l'Ordre, apport d'importance puisqu'il est un grand ami de Bernard de Clairvaux, dont l'autorité est immense dans les milieux écclésiastiques.

En 1227, Baudoin II envoie Hugues de Payens et certains de ses compagnons en Europe. Le pape Honorius II les reçoit. Des contacts sont pris avec Bernard de Clairvaux qui va organiser le Concile qui doit donner une existence légale à l'Ordre.

Le 14 janvier 1128, le Concile de Troyes, réuni dans la cathédrale de Troyes, sous l’impulsion de Bernard de Clairvaux, dote officiellement la nouvelle congrégation des « Règles de l’Ordre ». En fait, celle-ci ne fait qu'approuver une règle qui pré-existait. Cette règle, rédigée en latin, comporte 68 articles et subordonne le Temple à l'autorité du Patriarche de Jérusalem.

Vers 1130, le "De Laude Novae Militiae" de Bernard de Clairvaux, ouvrage dans lequel il oppose la chevalerie séculière et la chevalerie céleste des Templiers.

En 1139, paraît la Bulle d'Innocent II, Omne Datum Optimum, source de tous les privilèges de l'Ordre. Le but de celle-ci est de doter le Temple de chapelains pour le service religieux et par là, de l'affranchir des juridictions épiscopales. L'Ordre est soumis directement à l'autorité du pape, laissant ainsi au Maître et à son chapitre une liberté presque totale. En outre, les Templiers se virent donnés le privilège de perçevoir les dîmes.

En 1146, le Pape Eugène III leur donne la tunique blanche ornée à l’épaule de la croix pattée rouge comportant quatre branches égales.

A partir de ce moment, l’Ordre ne cessera de grandir et bientôt, il possède des commanderies dans toute l’Europe aussi bien qu’en Palestine. L’Ordre affrète sa propre flotte basée à La Rochelle. De là, partaient les navires à destination du Levant et c'est dans ce port qu'arrivaient les navires en provenance d'Angleterre et de Bretagne.

Pendant le XIIème et le XIIIème siècle, l’histoire du Temple se confond avec l’histoire des Croisades.

Philippe le Bel profite des informations données par Esquieu de Floyrian pour ordonner une enquête et ainsi, le 13 octobre 1307, les sergents de Philippe le Bel s’emparent de la quasi-totalité des Templiers en France. La quasi totalité des autres Etats européens suit la mouvement. Le Concile de Vienne de 1311-1312 examine l'affaire des Templiers, mais la majorité des cardinaux conclut que rien ne démontre la culpabilité de l'Ordre et qu'il faut à nouveau entendre ses représentants. Cela n'empêche pas le Pape de suprimer l'Ordre en mars 1312. Le Pape Clément V soutient le roi de France et ainsi, en 1314, Jacques de Molay (22ème Grand Maître), Geoffroy de Charnay (Percepteur de Normandie) et 37 chevaliers de l’Ordre furent brûlés vifs à Paris sur l’île aux juifs.

En Allemagne, les Templiers furent acquités et intégrèrent d'autres ordres. En Espagne, les Templiers se réfugièrent dans l'ordre de Calatrave et un nouvel ordre fut créé, celui de Montesa. Au Portugal, les Templiers furent acquités et fondèrent l'Ordre du Christ (Vasco de Gama ainsi qu'Henri le Navigateur en furent membres). Il est à noter que les navires de Christophe Colomb portaient la Croix patée et que lui-même était marié à la fille d'un ancien Grand-Maître de cet ordre.
molay

1.2. Organisation du Temple

Les territoires où s’exercent les activités du Temple sont divisés en Provinces. En 1294, on en comptait 22 (5 en France, 4 en Espagne, 3 en Italie, 2 en Allemagne, 1 en Angleterre, 1 en Hongrie, 6 en Orient).

Les Templiers formaient une armée permanente de quelques milliers d'hommes encadrée par 500 chevaliers et 1000 sergents. L'ensemble obéissait au Maître et à son état-major

Hiérarchie

L'état-major du Temple est constitué par :-

  • Le Maître de l’Ordre : assimilé à un Abbé ou ,plutôt, à un souverain. Il ne peut prendre aucune décision sans l’accord du Chapitre.
  • Le Sénéchal de l’Ordre : il détient le sceau de l’Ordre.
  • Le Maréchal : chef militaire et responsable de la discipline.
  • Le Commandeur de la Terre et du Royaume de Jérusalem : trésorier du Temple et chef de la marine.
  • Le Commandeur de Tripoli et d'Antioche.
  • Le Drapier : intendant des fournitures de l’Ordre.
  • Le Turcopolier.
  • Le Sous-Maréchal.
  • le Gonfanonier.
  • Le Commandeur de Jérusalem : gardien des pèlerins, de la Sainte-Croix et Ambassadeur de l’Ordre.

Le Maître du Temple, qui ne sera que tardivement appelé Grand Maître, avait l'autorité d'un chef suprême mais il ne pouvait prendre une décision qu'après consultation du chapitre. Il ne pouvait donner ou prêter les biens de l'ordre et ne pouvait commencer ou finir une guerre. En fait, le Grand-Maître faisait figure d'un président contrôlé par le chapitre. Il devait d'ailleurs se conformer obligatoirement aux décisions de celui-ci. "Tous les Frères doivent obéir au Maître et le Maître doit obéir à son Convent." (Statuts hiérarchiques).

A la mort du Maître, les fonctions sont assurées par le Maréchal qui réunit tous les dignitaires de l'Ordre. Ceux-ci désignent le Grand Commandeur qui fera fonction jusqu'à l'élection du nouveau maître. Le Grand Commandeur forme un conseil restreint qui fixe le jour de l'élection. Ce jour, il rassemble un chapitre restreint qui choisit trois frères dont l'un est nommé Commandeur de l'Election. Le Chapitre lui choisit un adjoint. Le Commandeur de l'Election et son adjoint se retirent à la chapelle où ils prient jusqu'au lever du soleil. Au matin, le Commandeur de l'Election et son adjoint désignent deux autres Frères. Ils élisent alors deux autres Frères et ainsi de suite jusqu'au nombre de 12 (en rappel des Apôtres) puis un treizième qui doit être un chapelain de l'Ordre. Parmi ce Chapitre, il doit y avoir 8 Chevaliers et 4 Sergents. Les treize électeurs se retirent et quand l'accord semble se faire sur deux noms, le Commandeur met aux voix et c'est celui qui reccueille la majorité qui est désigné en tant que nouveau Maître de l'Ordre.

Le reste des membres du Temple se répartissaient de la manière suivante : les Chevaliers, les Ecuyers, les Sergents, les Chapelains et les Frères de Métiers.

De plus, on comptait trois catégories de personnes qui faisaient un service d’une durée déterminée dans l’Ordre : les Chevaliers clients, les Ecuyers clients et les Turcopoles.

1.3. Le vie du Temple

Le trousseau des chevaliers se composait de deux chemises, deux paires de chausses, deux braies, d'un justaucorps, d'une pelisse, d'une chape, de deux manteaux, d'une tunique et d'une large ceinture de cuir. A ces vêtements, s'ajoutent deux serviettes : une pour la table la deuxième pour la toilette.

Le trousseau militaire comprend : un haubert, une paire de chausse de fer, un chapeau de fer, un heaume, des souliers et une cote d'arme. L'armement consistait en une épée, une lance et un écu.

Outre leurs occupations civiles et du service militaire, leur existence est celle de moines. Quand sonne campane de matine, les templiers se rendent à la chapelle où ils doivent dire 13 pater pour Notre-Dame et 13 pour le saint du jour. Après matine, ils doivent se rendre aux écuries. A prime, les chevaliers se rendent à nouveau à la messe. Les Templiers ne peuvent pas manger sans avoir entendu ou récité 60 pater. Avant les repas, on récite le bénédicité et un pater. Les grâces à la chapelle au sortir du réfectoire, puis les vêpres, les heures de none et complies.

Chacune des heures s'accompagne de 13 ou 18 pater. A cela s'ajoute toute la gamme des obligations lors des fêtes catholiques. A la tombée de la nuit, les frères prennent une collation puis se rendent à la chapelle.

1.4. Liste des Grands-Maîtres

Attention, la liste donnée ici est indicative et n'est qu'une des nombreuses listes émises par des historiens. En effet, il semble que les historiens ne soient pas d'accord quant au nombre et aux noms des grands-maîtres de l'Ordre...

  1. Hugues de Payens
  2. Robert le Bourgignon
  3. Evrard des Barres
  4. Bernard de Tramelay
  5. Bertrand de Blanquefort
  6. Philippe de Napelouse
  7. Odon de Saint-Amand
  8. Arnaud de Toroge
  9. Terrie (ou Thierry ou Therence)
  10. Gérard de Riddeford
  11. Robert de Sablé
  12. Gilbert Horal
  13. Philippe de Plessiez
  14. Guillaume de Chartres
  15. Pierre de Montaigu
  16. Armand de Périgord
  17. Guillaume de Tonnac
  18. Renaud de Vichiers
  19. Thomas Beraut
  20. Guillaume de Beaujeu
  21. Le moine Gaudin
  22. Jacques de Molay

2.HISTOIRE OCCULTE

Sont réunis ici des hypothèses et des éléments de l'occultisme lié au Temple. Les Templiers ont toujours exités l'imagination de nombreux chercheurs professionnels ou non. Ainsi, il y a ceux qui défendent l'idée d'un ésotérisme templier et tentent de relier tous les évênements mondiaux à l'intervention directe ou indirecte des Templiers. Le but de cette partie n'est pas de défendre ou de récuser telle ou telle hypothèse, mais de donner des pistes à ceux qui cherchent.

  • Le Sceau de l'Ordre : il représente deux chevaliers montés ensemble sur un cheval. Ce sceau peut alors symboliser la pauvreté de l'Ordre, mais aussi à un niveau plus profond, il peut symboliser.
  • la double nature de l'Ordre, exotérique et ésotérique, guérrière et monastique
  • la double nature de l'homme, divine et humaine
  • la tripartition de l'être en spiritus (esprit), animus (âme) et corpus (corps)

Le nombre trois, la Tétraktis de Pythagore, apparait souvent dans la vie de l'Ordre (aumône trois fois par semaine, accepter trois assauts avant de répliquer,...)

  • Le Baphomet : idole d'origine islamique alors que l'Islam interdit toute représentation humaine, ou bien symbolisation des deux Saint-Jean sous la forme de Janus, symbôle du baptême et de l'initiation ?
  • Le Beauceant : de couleur noire et blanche ou rouge et or, il pourrait symboliser les Ténèbres et la Lumière. Se reporter à l'ouvrage de Gérard de Sède quant aux autres implications de ce drapeau
  • Les nombres Neuf et Trois : en effet, l'Ordre fut fondé par neuf chevaliers le 27 décembre 1118 (2+7=9, 12=9+3, ...), la Règle latine comporte 72 articles (7+2=9), il y a neuf ans entre 1118 et 1127 et les années 18 et 27 sont des multiples de neuf, l'Ordre comptait neuf provinces, le Beauceant était parfois un composé de 81 cases noires et blanches (carré de 9, 8+1=9).

1. Godefroi de Bouillon

Avoué du Saint-Sépulcre en 1099, il aurait fondé l'Ordre du Prieuré de Sion établi à l'abbaye Notre-Dame du Mont de Sion qui serait à l'origine de la fondation de l'Ordre du Temple. Selon certaines sources, le Prieuré de Sion était la structure ésotérique tandis que le Temple était la structure visible exotérique. Le Prieuré aurait survécu sous diverses formes jusqu'à nos jours.

2. Contacts avec les communautés musulmanes et d'autres ordres initiatiques

2.1. Les Assassins : secte shi'ite fondée au XIème siècle par Hassan Ibn Sabbah, les Assassins sont des chevaliers-moines principalement basés en Syrie et en Perse qui obéissent aveuglément à leur chef, le "Vieux de la Montagne".

Il existe un certain parallélisme entre l'ordre des Assassins et celui des Templiers :

  • chevaliers - refiks
  • écuyers - fedavi
  • sergents - lassiks
  • prieurs - daîkebir
  • grand maître - sheik el djebel

Bien qu'opposés au point de vue religieux, il n'est pas à écarter une certaine collaboration entre les deux ordres. De plus, les Templiers ont entretenus des relations diplomatiques et même militaires avec les Assassins de Syrie. Il est à noter aussi une certaine communauté d'esprit dans la lignée des ordres de chevalerie.

2.2. Ordre des Frères d'Orient : fondé dans la seconde moitié du XIème siècle par Michel Psellos, cet ordre est empreint de doctrines hermétiques néo-pythagoriciennes.

2.3. Ordre des Solitaires (ou Kaddosh) : cet ordre était d'inspiration essenienne, gnostique et johanique. Un certain Arnaud de Toulouse serait parti en Palestine vers le début du IXème siècle pour étudier et pénétrer les mystères de cette société. Il accéda à l'initiation des trois grades et obtint l'autorisation de fonder une émanation de l'Ordre en Europe. La première loge fut fondée en 804 à Toulouse par Arnaud sous le nomen d'Amus. L'ordre aurait compté parmi ses membres des personnages tels que : Gerber d'Aurillac (futur pape Sylvestre II) , Raymond de Saint-Gilles (comte de Toulouse), Godefroi de Bouillon et les neuf chevaliers fondateurs de l'Ordre des Templiers.

3. Braveheart ?

Je reprend ici une hypothèse développée par deux écrivains anglais. Elle vaut ce qu'elle vaut, mais elle a le mérite d'avoir été réalisée d'une manière quasi-scientifique et historique. Les auteurs tentent de relier les Templiers aux Maçons via la lutte de Robert le Bruce pour libérer l'Ecosse du joug anglais. Ainsi, les auteurs nous emmènent dans un voyage qui se termine en Amérique.

Robert le Bruce

Au Vème siècle, des colons celtes s'établissent en Ecosse et fondent le royaume de Darialda. La lutte entre celui-ci et les Pictes dure jusqu'en 843. Le roi Kenneth Macalpin fut sacré en 850 à Scone comme monarque de toute l'Ecosse. Durant le règne de Macaplin, l'Ecosse reste une terre profondement celtique où l'influence du christianisme sera moins forte qu'ailleurs. La culture celtique y perdure jusqu'au XIIIème siècle, ainsi, lors du couronnement d'Alexandre III en 1249, des rites celtiques furent célébrés : un barde chante la généalogie du roi jusqu'au royaume de Darialda et aux premiers écossais. L'église n'exercait qu'une influence limitée en Ecosse qui acceuille d'ailleurs les survivants de l'église celtique d'Irlande et plus particulièrement les Culdee.

En 1286, Alexandre III meurt sans descendance et à partir de cette date, plusieurs prétendants se disputent le trône. Edouard Ier, roi d'Angleterre, profita de l'occasion pour s'emparer de l'Ecosse en jouant sur les rivalités des Ecossais. C'est à cette époque que Robert Bruce émerge comme l'un des leaders e la rébellion contre les anglais. En 1306, Robert est sacré roi d'Ecosse. Les écossais subissent plusieurs défaites mais commencent à se resaisir vers les années 1310 grâce à l'application de tactiques de guerrillas et à la réception d'importantes quantités d'armes. Les techniques appliquées ainsi que l'apport soudain des armes, proviendraient des chevaliers du Temple réfugiés en Ecosse après leur arrestation en France et dans d'autres pays européens.

Le 24 juin 1314 (date de la Saint-Jean), se déroule la bataille de Bannockburn dans laquelle les écossais, bien qu'inférieur en nombre, remportent la victoire sur les anglais. Cette victoire serait due, selon les chroniqueurs, à l'arrivée de troupes fraiches à cheval sur le champ de bataille. D'où provenaient ces troupes ? Selon certains historiens, se seraient des chevaliers du Temple. Une preuve pourrait être l'élévation d'un des vassaux de Bruce, Angus Mac Donald, seigneur de Kilmartin où se trouvaient encore des Templiers selon les deux auteurs du livre. A l'issue de cette bataille, l'indépendance de l'Ecosse est vite acquise.

Les Templiers en Angleterre et en Ecosse

En Angleterre, les relations entre leTemple et la royauté étaient plus cordiales, Henri Ier accueilli les Templiers qui reçurent plusieurs donnations dans toute l'Angleterre. Le roi Richard Coeur de Lion fut même considéré comme Templiers d'honneur. C'est d'ailleurs lui qui leur vend l'île de Chypre. Le maître de l'ordre en Angleterre co-signa la Magna Charta de Jean Sans Terre et les maîtres d'Angleterre siègaient au Parlement.

En Ecosse, l'Ordre possédait deux grandes commanderies : Maryculter près d'Aberdeen et Balantrodoch près d'Edimbourg.

Les Templiers seront arrêtés sur l'ordre d'Edouard (poussé par le Pape Clément V). Les chevaliers seront détenus dans la Tour de Londres. Edouard sera peu pressé de faire arrêt&eacuter les Templiers, ainsi, plusieurs réussirent à s'enfuir. En Irlande, les Templiers ne subirent pretiquement pas de maltraitance mais, lorsque leurs biens furent confisqués, on ne trouva qu'une très petite quantité d'armes. Or, c'est à cette époque que le roi Edouard se plaignait de livraisons d'armes aux insurgés écossais. En Ecosse, ce n'est qu'en 1309 que l'ordre d'arrêt des Templiers arriva et seuls deux membres furent arrêtés. En fait, l'ordre n'était pas exécutable puisqu'à cette époque, la majeure partie de l'Ecosse était aux mains de Bruce. Celui-ci étant déjà excommunié et en mauvaise relation avec le Pape ne mis pas en application l'ordre d'arrestation.

Il est pensable que certains Templiers cherchèrent refuge en Ecosse étant donné que le continent était devenu trop peu sûr pour eux. Le seul monarque d'Europe à ne pas appliquer l'ordre du Pape était Bruce. Ainsi, il n'est pas interdit de penser que l'Ecosse soit un asile après pour les Templiers après 1307.

Ouvrons ici une parenthèse concernant la flotte du Temple. En effet, de l'importante flotte de l'Ordre en Europe, qui croisait dans les eaux de la Méditerrannée, de la Baltique, de la Manche et de l'Atlantique, on ne trouve nulle trace après l'arrestation des Templiers. Les documents dressant l'inventaire des biens saisis ne font pas état de celle-ci. Le principal port de l'Ordre sur l'Atlantique était la Rochelle, port charnière entre les îles britanniques, la Méditerrannée et la Baltique.

Si des Templiers ont réussi à s'enfuir par voie de mer, on ne trouve aucune trace d'une flotte arrivée en Angleterre, dans les pays bordant la Baltique ou en Espagne et au Portugal. Il reste deux destinations possible : - l'Afrique ou le Proche-Orient et l'Ecosse. Selon les auteurs du livre, la seule destination qui soit plausible reste l'Ecosse. Il en montrent comme preuve l'aide apportée par une troupe de chevaliers durant la bataille de Bannockburn.

Pour en revenir à la destinée du Temple en Ecosse, alors que partout en Europe les biens du Temple seront donnés aux Hospitaliers, on trouve aucune trace juridique ou scriptutaire d'une prise de possession des biens du Temple par l'Ordre des Hospitaliers. Ce ne sera qu'en 1338 que les Hospitaliers réclameront les possessions du Temple en Ecosse. Les auteurs du livre apportent certaines preuves selon lesquelles il semble que les Templiers resteront malgré tout propriétaire de leurs biens.

Au début du XIXème siècle, un antiquaire nommé James Maidment découvre un cartulaire des terres templières au sein de l'Ordre de Saint-Jean qui donne la liste de 579 biens. Certaines propriétés du Temple n'y apparaissent pas.

William Sinclair

La chapelle de Rosslyn commença à être construite vers 1446, pour le travail, William Sinclair fit venir des maçons et des artisans du continent. En 1441, James II nomma Sinclair Patron et Protecteur des Maçons Ecossais. Il apparaît que lors de la construction de Rosslyn, Sinclair joua le rôle de maître d'oeuvre. Dans le contexte de l'époque, seule une personne ayant des connaissances techniques et étatn initié à la maçonnerie pouvait accéder au rang de Maître d'Oeuvre.

4.Les légendes quant à la survivance du Temple

Nous reprenons ici quatre des principales légendes qui entourent la survivance de l'Ordre du Temple après sa dissolution en 1312.

4.1. Le filiation de Beaujeu

Selon un certain document, Jacques de Molay quelques jours avant sa mort, confia la tâche à François de Beaujeu, qui n'était un membre de l'Ordre, de récupérer un écrin de cristal .

De Molay aurait initié Beaujeu et lui aurait confié la mission d'assurer la survie du Temple.

Quand Jacques de Molay mourut, Beaujeu réunit neuf chevaliers de l'Ordre rescapé de la rafle et ils auraient jurés de maintenir l'Ordre en vie.

4.2. La filiation d'Aumont

Au soir du 18 mars 1314, Aumont et 7 autres chevaliers auraient récupérés les cendres de Jacques de Molay et criés les mots "Mac Benach" en jurant de venger l'Ordre. Aumont se serait alors rendu en Ecosse et, sur l'île de Mull, il aurait été désigné comme nouveau grand-Maître de l'Ordre le 24 juin 1315.

Ce noyau de Templiers serait à l'origine de la constitution de la loge maçonnique Heredom ou "Sainte Maison".

4.3. La filiation Larménius

Cette légende fut propagée par l'abbé Grégoire, par Sédir et Guyot.

Larménius, commandeur de Jérusalem, aurait été désigné par Molay comme futur Grand-Maître. L'Ordre serait alors resté dans l'ombre jusqu'en 1808 avec la résurgence officielle orchestrée par Fabré-Pallaprat.

4.4. La filiation de Goeffroy de Gonneville

Désigné par Molay comme successeur, il aurait réuni un chapitre en Dalmatie puis serait parti en Asia Centrale où l'on perd sa trace.

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LA BIBLIOGRAPHIE

Voici une courte selection des ouvrages traitant des Templiers.

  • Les Templiers - Georges Bordonove
  • Les Mystères des Templiers - Louis Charpentier
  • Le Mortel Secret des Templiers - Robert Ambelain
  • La double mort des Templiers - Jacques Maurin
  • Les Templiers et leurs mystères - Patrick Rivière
  • La Vie Quotidienne des Templiers au XIII ème s - Georges Bordonove
  • La Tragédie des Templiers - Georges Bordonove
  • Les Templiers sont parmi nous - Gérard de Sède
  • The Temple and the Lodge - Michael Baighen et Richard Leigh
  • Les Templiers en Amérique - Jacques de Mahieu
  • The Templar Revelation - Lynn Picknett et Clive Prince

 

LES LIENS
  • "Le" site historique des Templiers dans lequel vous trouverez des éléments historiques, ainsi que des pièces du dossier ésotérique.
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